Ô élèves de TES, un vent de révolte souffle sur la classe ! Voici la lettre-réponse à celle de Mme Esparon. Elle lui a été transmise ce vendredi. Je n'ai, pour le moment, pas eu de retour de sa part.
Le calme avant la tempête ?
Classe de TES
Par le biais des délégués de classe
Lycée Jean Vilar, Plaisir
Le 3 juin 2010,
Objet : Réponse à la lettre de Mme Esparon datée du 1 juin 2010 adressée à M. Le Proviseur, aux élèves de la classe et aux parents d’élèves.
Suite à la lettre distribuée aux parents, au proviseur et à certains élèves ce matin, la classe de TES tient à répondre aux dires de Mme Esparon. En effet, la TES semble judicieux d’exprimer clairement les « reproches » et les « revendications » afin d’éviter tous quiproquos.
L’un des premiers points qui nécessitent un éclaircissement est celui des baccalauréats blancs. Plusieurs ont été proposés en effet (dont deux effectivement réalisés lors du baccalauréat blanc et un lundi entre les vacances de février et d’avril), mais plusieurs ont été annulés. Mme Esparon évoque quatre dates d’épreuves de quatre heures, et c’est déjà sur ce point que nous tombons en désaccord. Le 19 mai 2010, nous avions effectivement un baccalauréat d’histoire. La TES ne s’avance pas trop en affirmant qu’il est nécessaire de pouvoir s’entraîner dans toutes les matières, et pas seulement en SES. Ce n’est donc pas un tord d’avoir décliné une épreuve alors que celle d’histoire-géographie était prévue. La seconde date portant à confusion est celle d’un lundi à la rentrée des vacances d’avril. La classe avait été prévenue et se préparait donc à subir un baccalauréat blanc à cette date. Or Mme Esparon n’avait pas eu assez de temps pendant les quinze jours de vacances de prendre contact avec sa collègue de mathématiques : l’entraînement type bac à donc été annulé – et non repoussé comme l’indique Mme Esparon. Cette annulation ne peut en aucun cas être reprochée à la classe de TES. Pour la date du 26 mai 2010, cela relève plus du comique, que d’un véritable argumentaire. En effet, Mme Esparon nous avait planifié une épreuve de quatre heures, sans nous donner ni horaire, ni salle. Les deux délégués de la TES ont donc pris l’initiative d’aller chercher des renseignements auprès de Mme Leininger, CPE du lycée. Cette dernière n’avait jamais entendu parler d’une épreuve pour la classe de TES et nous a donc autorisé à rentrer chez nous, nous apprenant qu’aucune salle n’était disponible. Appuyée par M. Palou, Proviseur-adjoint, la décision a été communiquée à la classe, qui a très logiquement suivi celle-ci. La « colère » dont fait allusion Mme Esparon nous semble totalement injustifiée car c’est son entière responsabilité : le mode de fonctionnement du lycée prime sur les actions des professeurs et non l’inverse. Si Mme Esparon n’avait pas pris connaissance des us et coutumes du lycée, la classe de TES ne peut être tenue comme responsable, ni être victime de la très forte colère de Mme Esparon. Enfin, pour continuer dans une histoire plus que comique, Mme Esparon nous a en effet proposé un type bac le mercredi d’après (le 2 juin 2010). La classe à naturellement refusé compte tenue de la sortie (scolaire et pour l’intégralité de la classe, contrairement à ce que Mme Esparon indique) prévue de longue date avec M. Gillot et Mme Guittard à Paris. Encore une fois, la classe ne peut être tenue responsable.
Concernant les revendications de la classe au sujet des méthodes de Mme Esparon, il semble que des erreurs – malencontreuses évidemment – subsistent. Les élèves n’ont pas remis en cause la compétence de Mme Esparon mais ont émit des doutes sur le crédit que la classe peut apporter aux cours distribués et les réponses apportées aux questions. En effet, les élèves qui ont posés des questions à propos du cours ont eu l’amer sensation que Mme Esparon, soit ne métrisait pas son sujet, soit se contentait de redire le cours, ou au pire se sentait relégué à un statut d’inculte avec la phrase assassine « Moi, ce n’est pas mon problème, le bac est derrière moi ! ». Comment se sentir en confiance ? D’autant plus que les nombreux cours pris sur Internet ne semblaient pas être de grande qualité (cf. le cours sur Durkheim pris sur une page perso : http://site.voila.fr/sesperso/tss/chap6/chapitre6.html), les trente trois pages avec des informations dont, Mme Esparon elle-même nous a dit qu’il ne « servait à rien ». Ces derniers comportent des grosses erreurs que des élèves de TES sont –heureusement – capable de déceler, mais qu’en est-il de toutes les autres ? En effet, s’il existe des erreurs sur des points relativement aisés du cours, peut-être que sur les points les plus subtiles de celui des erreurs se sont glissées et qu’elles n’ont pas été vues par la classe (d’autant plus que pendant qu’un élève de la classe lit à haute voix, Mme Esparon potasse ses cours…). C’est ce problème de confiance plus que de remise en cause du travail de Mme Esparon qui est soulevé vivement par la classe.
La lettre semble être la preuve évidente du respect que nous témoigne Mme Esparon en nous traitant « d’ingrats ». Semblant croire que nous sommes des imbéciles, dire à une élève qu’elle devrait apprendre à lire d’un ton hautain et dédaigneux, Mme Esparon semble s’étonner que la classe de TES se mette à dire sa façon de penser. Est-ce le rôle d’un enseignant de rabaisser des élèves ? De ne pas répondre aux questions ? De ne pas vouloir répéter une phrase mal entendue ? Mme Esparon déplore le fait que les revendications n’arrivent qu’en fin d’année. Il semble qu’elle a la mémoire courte ! Cela fait presque un mois et demi que la classe tente de s’exprimer auprès de Mme Esparon qui ne semble pas disposée à l’écouter. Faut-il rappeler le problème du cours de TD, où trois quart de la classe n’était même pas au courant de l’existence d’un cours en classe entière ? A chaque erreur de Mme Esparon (ou à chaque manque de compréhension, soyons politiquement correct), la classe s’expose une fois de plus aux réprimandes de Mme Esparon – nous employons le terme de réprimande mais il serait plus judicieux de parler de colère – qui sont plus une perte de temps qu’un véritable débat. Perte de temps qui s’ajoute aux 60 heures perdues suite à l’absence de Mme Maurel-Verrien, et aux quelques 5 heures perdues à lire à haute voix les 33 pages d’un dossier documentaires ne nous ayant que peu servit.
Ensuite, Mme Esparon se cache derrière notre stress face aux examens. La classe de TES tient à dire que dans les autres matières – où tout se passe pour le mieux – le stress n’est juste qu’une appréhension par rapport à l’examen et non par rapport aux connaissances reçues. Comme conseillée par Mme Esparon, la classe a effectivement investit dans des Annabacs pour être sûrs de nos maigres bases. Il reste, certes, peu de temps, et la classe souhaite que Mme Esparon change son comportement vis-à-vis d’une classe qui est désireuse d’obtenir son baccalauréat, et qui elle aussi montré de gros efforts pour s’adapter à des circonstances très défavorables (retard, absences, trois professeurs différents…).
Les délégués ne voient aucune objection à s’entretenir avec Mme Esparon si cela s’avérait nécessaire.
La classe de TES
Lettre transmise à M. Le Proviseur, Mme Esparon et tous les élèves de la TES par le biais du site de la classe.
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